Liberté de la presse
Niamey, 1er juil (ANP) – L’Observatoire National de la Communication (ONC), Instance de régulation des médias, un des Organes de la Transition Politique au Niger a organisé, jeudi, une conférence-débats sur l’Ordonnance portant régime de la liberté de presse, qui consacre la dépénalisation de délits commis par voie de presse.
Cette Ordonnance dépénalise les délits commis par voie de presse tels que la diffamation, l’injure, l’offense et l’outrage aux autorités rappelle-t-on. L’objet de cette causerie-débats est d’informer les journalistes sur les enjeux de cette Ordonnance.Le conférencier, le conseiller à la Cour d’Etat, le Magistrat Adama Harouna a, dans son exposé, expliqué aux participants, de fonds en comble, tous les tenants et aboutissants de cette Ordonnance et l'enjeu que constitue la dépénalisation de délits commis par voie de presse. Mais pour le conférencier, cette dépénalisation est remplacée par des amendes et des dommages contre l’organe ou le journaliste qui ne respecte pas l’éthique et la déontologie de son métier. « L’amendement est une peine, la peine est personnelle et est infligée à la personne poursuivie», a précisé le Magistrat Adama Harouna. Le conférencier a également relevé les pièges que comporte cette loi qui consacre la liberté de la presse. « Tout journaliste incapable de payer l’amende suite à un délit commis par voie de la presse, purgera une peine privative de liberté relativement au cout de l’amende », a-t-il fait remarquer. « les textes sont parfois triturés avant d’être adoptés par le gouvernement, ce qui du coup, introduit l’incohérence de certains articles.Le conseiller à la Cour d’Etat a enfin émis le vœu de voir ce genre de rencontres se poursuivre pour mieux informer les journalistes sur tous les contours de cette Ordonnance.Au paravent, le Vice-président de l’ONC; M Ali Ousseini a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants, avant de rappeler le rôle des journalistes dans une société démocratique . « Votre métier vous commande de collecter l’information, de la traiter et de la rendre publique, en respectant scrupuleusement l’éthique et la déontologie de ce noble métier», a-t-il exhorté. Cette Conférence-débats a été rehaussée par la présence de la Ministre de la Communication, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Culture; Madame Takoubakoye Aminata Boureïma.